vendredi 19 décembre 2008

Intervention de Geneviève de Kerautem au nom du groupe socialiste

Budget 2009


Madame la Maire, mes cher(e)s collègues,
Mesdames, Messieurs,

Vous l’avez dit dans votre présentation, il s’agit de votre 1er budget primitif. Il reflète donc d’ors et déjà vos choix, il exprime d’ors et déjà vos orientations.

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire au dernier conseil municipal, au nom du groupe socialiste, malgré le matraquage de votre discours catastrophiste depuis 9 mois, sur les finances de la ville, matraquage dont le journal municipal se fait encore l’écho à moult reprises dans sa dernière édition, vous me permettrez de réaffirmer que vos propos alarmistes sur l’absence de marges, sur l’impact des « coups partis » qui nous feraient aller vers la mise sous tutelle, sont battus en brèche par la réalité et les chiffres de ce 1er budget : 26,42 millions d’euros d’investissement.

Alors certes, ce budget comporte ce que vous nommez des « coups partis » c'est-à-dire ce que nous avions engagé comme dépenses et non finis de financer : agrandissement et réhabilitation des crèche Les Pins et Eglantine, la 3ème phase de travaux du groupe scolaire Nanteuil, l’installation de la ludothèque « Ludoleo » place Jules Verne, le projet de renouvellement urbain au Bel Air, la Maison de la Justice et du Droit ou enfin la poursuite des aménagements culturels du Cœur de ville avec 0,98 millions d’euros de crédits pour le déménagement du cinéma Méliès.

Malgré les rumeurs, les ragots, ou l’incompréhension d’une journaliste qui a très certainement mal interprété les propos de notre collègue Maire adjoint à la culture, parus dans le Parisien du 23 octobre 2008, nous sommes heureux de constater que vous entendez bien confirmer le projet de déménagement du Méliès sur la place Jean Jaurès.

Car si le groupe socialiste a toujours émis un certain nombre de doutes et de réserves sur le projet Cœur de ville, nous avons toujours pensé que ce projet de déménagement du cinéma, était un beau projet.

Il n’en demeure pas moins que ce budget est votre budget, il a votre imprimatur. Si un certain nombre d’annonces de réalisations nous conviennent, d’autres ouvrent la voie à de grandes inquiétudes, il faut bien le dire.

Inquiétude concernant la santé d’abord. En effet, lors du dernier conseil municipal vous nous avez assuré qu’aucune décision concernant le centre de santé Voltaire n’était prise. Que n’avons-nous pas entendu de votre part, lorsque Dominique Attia et Frédéric Molossi ont pris la parole sur ce sujet, pour regretter que des pétitions aient été lancées avant même votre prise de décision. Que la possibilité d’une fermeture était étudiée, parce que vous ne souhaitiez pas délaisser des pistes possibles de réflexion… Que décidément, la presse tronquait vos propos…

Il n’empêche, les faits sont têtus, à peine 15 jours après, force est de constater que votre décision était prise : fermeture du centre de santé Voltaire et en janvier !

Démontrez nous, études et chiffres à l’appui, que ce centre de santé, qui accueille près de 400 patients, ne tient plus son rôle et que sa fermeture n’entrainera pas un arrêt des soins pour une population qui en a le plus besoin ? Et puis, que face au vieillissement à la fois des médecins pratiquants aujourd’hui et qui vont partir à la retraite sans être remplacés, et du vieillissement de la population, l’offre de soin sur le bas-Montreuil sera toujours bonne ?

Autre argument avancé : le centre de santé est vétuste. C’est vrai, personne ne peut le contester. Mais si la vétusté d’un équipement était une cause de fermeture, alors comment pouvez vous nous expliquer votre volonté de réhabiliter le gymnase Diderot ou le groupe scolaire Jean Jaurès ? Vous le voyez bien, l’argument de la vétusté ne tient pas.

Enfin, « Comprenez bien », nous dites vous, l’idée est de mieux répartir l’offre de soins, d’ailleurs, nous allons construire un centre de santé dans le Haut-Montreuil. Tenter de justifier une décision en montant les montreuillois(e)s et les montreuillois les uns contre les autres : ceux du bas-Montreuil, contre ceux du Haut-Montreuil, est un procédé hélas bien connu ! Privé contre public, fonctionnaires contre le reste du monde, chômeurs contre salariés… Bref ! Mais nous ne pouvons pas croire que vous-même allez rentrer dans ce petit jeu là.

Alors voici une proposition concrète qui permettrait de sortir par le haut de cette situation :

En attendant que le centre de santé dans le haut Montreuil ouvre, ce qui va prendre quelques années, maintenez ouvert le centre de santé Voltaire, mettez réellement en place la concertation que vous annoncez avec le personnel, les usagers, les libéraux, les habitants à la fois sur ce centre de santé mais plus globalement sur le plan d’offres de soins sur notre ville.

Parce que, que vous le vouliez ou non, si vous fermez le centre de santé Voltaire, sans ouvrir un autre centre, c’est une offre de santé que vous supprimez sur la ville !

Concernant l’enveloppe des programmes d’entretien et de renouvellement du patrimoine bâti, vous écrivez à la page 9 « comme nous nous sommes engagés à le faire auprès des Montreuillois, nous développerons dès 2009 cette enveloppe en l’augmentant de 1M€. On passe donc de 1,5M€ à 2,5M€.

Ce qui est vrai pour le budget primitif.

Mais en 2008 et en 2007, le montant global des dépenses pour ce poste d’entretien du patrimoine, quand on y ajoute les délibérations modificatives et les budgets supplémentaires, était de… 5M€. Il manque donc 2,5M€ pour être à un niveau de dépenses équivalent à celui des années 2007 et 2008. Passons.

En ce qui concerne l’éducation : nous nous réjouissons que davantage d’enfants déjeunent à la cantine et que vous ayez augmenté de 20% la dotation en fournitures scolaires par élève et par an.

En revanche, des inquiétudes demeurent.

- Qu’en est-il du plan langue que nous avions lancé ? Car si l’Education nationale ne remplit pas forcément sa part du contrat, nous ne pensons pas qu’il faille revenir en arrière. Parce que nous savons que la possibilité pour un jeune de maitriser une ou plusieurs langues étrangères est un facteur déterminant dans son processus d’insertion professionnelle. Alors qu’en est-il ?

- 2ème inquiétudes : nous aimerions savoir si votre volonté de vous recentrer sur les missions « régaliennes » d’une commune implique vraiment votre désengagement des projets scolaires dans les collèges et les lycées de la ville ? Bien sûr, le conseil général a à sa charge les collèges et le conseil régional, les lycées. Mais sans complémentarité, sans projet de travail en commun, ceux qui paieront les frais de cet éventuel désengagement, au bout de la chaine, ceux sont nos enfants. Alors, rumeur, ragot, ballon d’essai ou réalité ?

- Enfin, qu’en est-il du plan de réussite éducative ? Xavier Darcos, Ministre de l’Education, zappe petit à petit ce qui permet de lutter contre les inégalités : RASED, soutien aux associations éducatives… J’en passe.

Notre ville a une tradition reconnue de forte implication pour le savoir de ses enfants, les attaques du gouvernement appellent des réponses déterminées et des actions fermes. C’est ce que souhaitent aussi beaucoup d’enseignants et de parents d’élèves qui occupent certaines écoles. C’est ce que nous attendons de vous aussi.

Inquiétude enfin quant au financement des associations. Le budget primitif ne mentionne pas le montant de l’ensemble des subventions allouées aux associations mais nous serons vigilants sur les financements consentis.

Car je vous le dis, l’argument selon lequel l’augmentation de 7% des budgets d’aide aux associations étaient électoralistes est le résultat d’une myopie montreuilloise de votre majorité. (mais on a de très bons centres de santé à Montreuil !). La réalité, c’est que le désengagement de l’Etat dans le monde associatif est féroce. Et si une commune ne peut pas se substituer entièrement, refuser de faire un effort budgétaire vis-à-vis de celles et ceux qui tentent, coûte que coûte, de maintenir de la cohésion sociale sur un territoire, n’est pas justifiable.

Pour conclure, il ressort de votre premier budget primitif trop d’interrogations et d’inquiétudes non dissipées par le propos liminaire d’Emmanuel CUFFINI pour que les Socialistes s’associent à ce projet et à la logique que vous développez.

Le groupe des élu-e-s socialistes s’abstiendra sur le budget primitif 2009 présenté.

Je vous remercie

mercredi 17 décembre 2008

GRIALLET : 7 mois de lutte héroïque, et au bout, la VICTOIRE !

COMMUNIQUE DE L’UL CGT MONTREUIL

7 mois, c’est le temps qu’aura duré l’exceptionnelle lutte des 21 ouvriers – dont 19 sans papier – de Griallet, pour leur régularisation.

7 mois passés à camper dehors, 7 mois sans salaire, 7 mois d’effort, de doute, de revirements. Un long et pénible cheminement qui les aura conduits de l’obscur dépôt de l’impasse des Batteries jusqu’aux plus hautes tribunes, à commencer par celle de l’Assemblée Nationale.

Empoisonnés, maltraités, insultés, escroqués plusieurs années durant par un patron, Jean-Luc GRIALLET, devenu à lui seul une encyclopédie de la voyoucratie patronale ; traqués, menacés à tout moment d’arrestation et d’expulsion, les salariés n’en ont pas moins décidé, un 22 mai, de relever la tête et de se battre jusqu’à satisfaction de leur légitimes revendications, avec leur syndicat CGT.

Portés par toute une ville, dont les traditions de lutte et de solidarité ne sont plus à démontrer, les ex-Griallet ont gagné sur l’ensemble de leur revendications :
* Ils ont obtenu la reconnaissance de leur exposition professionnelle au plomb et à l’amiante.
* Ils vont toucher, dès cette semaine, l’intégralité des salaires depuis le 22 mai jusqu’à aujourd’hui.
* Et surtout, ils sont convoqués mercredi prochain en Préfecture à 15h00 pour venir retirer leur premier titre de séjour délivré par la République, les autorisant à re-travailler.

La victoire est donc totale !

L’Union Locale CGT remercie toutes celles et ceux, voisins, habitants, élus, partis, associations et syndicats qui ont témoigné leur soutien et leur solidarité tout au long de ces 7 mois (plus de 12 000€ collectés !) : cette victoire est aussi la leur.

vendredi 5 décembre 2008

Intervention au Conseil Muncipal sur les orientations budgétaires 2009

Madame La Maire, mes cher collègues,

C’est notre 1er débat d’orientation budgétaire depuis les élections de mars dernier. Ce débat s’ouvre, il faut bien le dire, dans un contexte national et international des plus préoccupants.

Vous l’avez dit, le gouvernement accentue sa politique de désengagement et les répercussions concrètes de la crise financière se font déjà sentir dans la vie de nos concitoyens.

Nous pouvons d’ailleurs que nous féliciter que certains élus minoritaires dans l’ancienne majorité, reconnaissent aujourd’hui le poids des décisions gouvernementales sur un budget communal.

De la même manière lorsque vous évoquez les répercussions de la crise, nous vous en sommes gré car malgré l’augmentation de la dette en 2007, preuve est faite que le travail accompli par l’ancienne majorité et par les services de la ville, lorsque nous avons ferraillé quand cela était nécessaire auprès des banquiers, à commencer par Dexia, pour refuser les emprunts toxiques et tout autre produit financier dangereux pour les intérêts de la ville, a payé.

Et puis permettez moi de vous dire que votre discours catastrophiste depuis 8 mois sur l’absence de marges, sur le fait de subir la politique menée par l’ancienne majorité, allant même parfois jusqu’à dire que nous serions au bord du gouffre, de la mise sous tutelle est battue en brèche par la réalité… des chiffres".

Malgré votre discours donc, réussir à dégager 26 millions d’euros d’investissement pour le budget 2009 n’est pas qu’un miracle né de 8 mois de travail mais aussi, ne vous en déplaise, une conséquence positive de la gestion de l’ancienne municipalité.

Je peux vous dire que beaucoup de maires de villes proches de la banqueroute, vous envie !

Et puis d’un certain point de vue, vous le dites vous-même lorsque vous parlez de budget de transition.

Alors, oui, il s’agit de débattre des orientations budgétaires et un certain nombre d’inquiétudes ont été posées par mes collègues sur certaines orientations. A contrario, le groupe socialiste salue un certain nombre d’autres orientations mais nous serons vigilants à la fois sur leur budgétisation et sur la méthode qui sera employée en terme de mise en œuvre. En particulier le 18 décembre prochain, lors du vote du budget en conseil municipal car 2 solutions s’offrent à nous : subir ou se battre. Inutile de vous dire la voie que nous choisissons.

Je vous remercie.

jeudi 4 décembre 2008

Tribune du groupe socialiste

Penser global, agir local…
…Quand le débat national a des répercussions concrètes sur la vie locale.

Lors du dernier conseil municipal, et après presque 2 mois d’attente, nous avons obtenu une réponse de la municipalité concernant notre proposition de voter une délibération refusant la privatisation de La Poste. Mieux vaut tard que jamais !

Mais quelle réponse : « le conseil municipal ne doit pas être une tribune nationale » !

Pourtant, lorsque le conseil municipal, à l’initiative de la majorité municipale, a proposé une position commune sur la situation des Roms en septembre 2008, puis une délibération sur l’eau lors du dernier conseil municipal, fallait-il en retenir qu’il ne s’agissait que de positions locales ? Bien sur que non !

Il s’agit de sujets nationaux qui impactent directement la vie des Montreuilloises et des Montreuillois. Et il en est de même en ce qui concerne le projet de privatisation de La Poste.

Et oui, la politique nationale de Sarkozy a de graves répercussions sur notre vie quotidienne. Nous nous devons de faire entendre notre voix, de protester, de signer des pétitions, de battre le pavé et tant mieux si c’est un front commun des usagers, des salariés, des syndicats, des partis politiques qui s’exprime. D’ailleurs, de nombreux conseils municipaux de gauche, de toute la gauche, ont d’ors et déjà fait voter ce type de délibération.

Se taire aujourd’hui face à la menace de privatisation de La Poste, c’est condamner à terme des bureaux dans nos quartiers, des boites aux lettres de proximité y compris ceux de Montreuil. Réagir lorsque la privatisation sera engagée ne servira à rien, les batailles perdues sont celles qui ne sont pas menées.

Maintenir du lien social, la proximité avec les services publics locaux est indispensable pour vivre ensemble. Tous les arguments économiques et techniques défendus par la droite ne sauraient justifier la fermeture d’un service public utile à toute la population.

Les élu-e-s du groupe Socialiste

Question orale du groupe socialiste au Conseil Muncipal

Nous vous avons envoyé une lettre concernant notre refus de privatisation de La Poste en vous proposant de mettre à l'ordre du jour du conseil municipal une délibération intitulée "position de la ville". Or, à ce jour, nous n'avons même pas eu d'accusé de réception de votre part. C'est pourquoi nous vous réitérons notre demande que le conseil municipal de Montreuil prenne position sur ce sujet.
La réponse qui nous a été faite a donné lieu à l'écriture d'une tribune intiutlée "Penser global, agir local… Quand le débat national a des répercussions concrètes sur la vie locale. "

jeudi 13 novembre 2008

QUI PEUT LE MOINS……… PEUT (PARFOIS) LE PLUS

TRIBUNE PUBLIEE dans "Tous Montreuil"
Nous avons eu l’occasion de le dire dans ces colonnes aussi bien que de le répéter lors des séances du conseil municipal selon le vieil adage qui dit que la pédagogie est l’art de la répétition : la majorité municipale a toute latitude pour prendre les décisions qu’elle juge bonnes, elle est légitime, nul ne le conteste.

La mission dévolue à la minorité est d’abord de veiller au respect des valeurs qui forgent l’identité de Montreuil, d’approuver, souvent d’ailleurs depuis le début du mandat, les délibérations proposées, de les amender, d’émettre des propositions et de s’opposer quand elle l’estime nécessaire.

C’est résolument que nous nous sommes opposés au projet injuste et incompréhensible d’augmenter les loyers de 2,2% au 1er janvier 2009 lors du conseil d’administration de l’OPHM. Les premières mesures d’une nouvelle municipalité sont toujours très attendues et ont une forte signification, voire une symbolique. Bonjour le symbole !

Où sont l’espérance et la confiance dans l’avenir lorsque l’on décide de ponctionner les locataires de l’OPHM dont certains subissent déjà de grandes difficultés et que d’autres en rencontreront malheureusement à l’instar de tous les habitants en subissant les conséquences de la crise financière ?

Chacun sait pourtant, y compris notre sénatrice-maire qui s’est exprimée à ce sujet au Sénat les 14 et 22 octobre 2008, que « …le logement constitue le premier poste du budget de la plupart des familles qui se sont endettées lourdement, qui peinent à assumer des loyers et des charges devenus insupportables et qui craignent de ne pouvoir faire face… ».

Nous avons bien compris le message de l’équipe de Dominique Voynet : les impôts des Montreuilloises et des Montreuillois ne doivent pas augmenter. Mais si à chaque étape tout le reste augmente (tarif du cinéma Méliès, loyers…), où est la logique ? Nous y reviendrons sans aucun doute lors du prochain conseil municipal

mardi 14 octobre 2008

La privatisation de La Poste doit rester lettre morte

Tribune publiée dans Montreuil Dépêche Hebdo en octobre
Comment croire le président SARKOZY lorsqu’il assure que La Poste ne sera pas privatisée après avoir entendu le Président de la République renié l’engagement qu’il avait pris concernant le devenir d’EDF et de GDF du temps où il était Ministre de l’Economie et des Finances.

Le gouvernement propose de substituer les valeurs de continuité, d’égalité et de solidarité qui sont sensées caractériser le service public, par des intérêts uniquement financiers qui sont ceux de la rentabilité, de la concurrence et de l’inégalité.

Comble de l’ironie, alors que système bancaire international et plus largement le système financier vacille, le gouvernement maintien le cap et assume avec fierté la casse du service public.

Concrètement à Montreuil, nous savons ce que cela signifie : fermeture de bureaux de poste dans nos quartiers, suppression de boites aux lettres de proximité considérées comme non rentables, augmentation des prix, suppression de personnel, allongement des files d’attente (déjà longue il faut le reconnaître)…

Les socialistes partagent les craintes des agents de La Poste et des usagers et s’engagent pour refuser le démantèlement d’un de nos services publics les plus emblématiques. Chacun se souvient encore des batailles menées à Montreuil avec les agents et les usagers pour empêcher la fermeture de bureaux qui rendent bien des services à la population.

Les élus socialistes en appellent à la mobilisation de chacune et de chacun pour contrecarrer le projet du gouvernement. Dans cette logique, nous venons d’écrire à Madame La Maire et à chacun des présidents des groupes politiques du conseil municipal afin de proposer une initiative commune de défense du service public de La Poste.

Nous proposons de voter, à l’unanimité, lors du prochain conseil municipal une délibération intitulée « Position de la ville » qui rappelle notre attachement au service public de La Poste.

Souhaitons que notre lettre suscite une réponse favorable et entraîne un mouvement de protestation partagé par tous.

vendredi 10 octobre 2008

Solidarité avec les salariés de "Griallet"

Venez les soutenir le 21 octobre à 20h salle des Fêtes de la Mairie de Montreuil Nous citoyennes, citoyens, associations ou organisations de Montreuil soutenons Les « Griallet », PS, LDH, RESF, PCF, CDSP, Les Verts, Collectif unitaire pour une alternative à gauche, NPA, LCR, Solidaires, Communistes Unitaires, CGT…………
Lettre ouverte des salariés de "GRIALLET"

Monsieur Griallet a osé faire ce qu'il avait dit :

« Plutôt que de payer 1 euro à un Noir, je préfère fermer mon entreprise ».
Montreuil, le 6 octobre 2008

Nous sommes 21 ouvriers dont 19 sans-papier. Nous avons travaillé dans l'entreprise de démolition Griallet durant 8 ou 10 ans, au risque de notre santé. Monsieur Griallet, patron voyou, nous exposait au plomb et à l'amiante, méprisant la loi sauf celle du profit.

Cela fait 10 ans, et plus pour certains, que nous travaillons et vivons en France. Notre travail a permis d'édifier des immeubles, utiles à tous. Mais, ni Monsieur Griallet, ni le patronat du bâtiment (démolition, construction), ni le gouvernement n'ont accepté de nous régulariser ou de prendre en charge les soins indispensables du fait de notre exposition au plomb et à l'amiante. Pour défendre nos droits, nous nous sommes organisés à la CGT.

Depuis le 21 mai, nous sommes sans salaire : Monsieur Griallet a préféré suspendre nos contrats, organiser sa faillite plutôt que de nous répondre. La liquidation de son entreprise vient d'être prononcée ainsi que notre licenciement. Pour notre régularisation nous demandons au mandataire, au Préfet et au patronat de rétablir notre droit au travail d'établir d'urgence nos formulaires administratifs de demande de régularisation, sachant que nos salaires et nos indemnités ne seront versés qu'en décembre.

8 mois sans salaire ! C'est long ! Vivre clandestins comme des criminels, être exposés aux rafles et aux arrestations. C'est trop ! Nous voulons le droit au travail, le droit à la santé ! On bosse ici, on vit ici, on reste ici. Régularisation de tous les sans-papier !
"Les «Griallet"

Merci de votre soutien.
Chèque à adresser à : UL CGT de Montreuil, solidarité Griallet

mercredi 8 octobre 2008

Ah la démocratie !

Lettre ouverte à Madame la Maire sur le refus de Gilles ROBEL de la parution dans MDH des permanences de notre conseiller Général, Frédéric Molossi.

Madame La Maire,

Je tiens à vous faire part de ma désagréable surprise après lecture du message électronique que m’a adressé Gilles ROBEL, conseiller municipal délégué à la communication, le 6 octobre 2008 à 18h55.

Depuis le 26 juin dernier, date de mon premier courrier à votre directeur de cabinet, Jacques ARCHIMBAUD, où je lui faisais part de mon intention d’organiser des permanences de conseiller général, sollicitant pour ce faire la mise à disposition de salles municipales et une information préalable dans Montreuil Dépêche, il a fallu de nombreuses relances téléphoniques et des messages électroniques pour obtenir des précisions puis une autorisation du prêt de salles municipales pour l’organisation de ces permanences.

Effectivement, en juillet dernier, puis le 25 août, par message électronique, Jacques ARCHIMBAUD me disait « no problem ! ». J’ai effectivement reçu une lettre de madame DELVALLEZ, responsable du service des relations avec la vie associative, me confirmant la mise à disposition de deux salles pour organiser des permanences mensuelles. En revanche aucune confirmation, ni refus, quant à l’annonce des permanences dans Montreuil Dépêche.

N’obtenant pas d’informations sur ma demande de parution de dates des permanences dans Montreuil Dépêche, j’ai adressé un courrier le 1er septembre 2008 à Gilles ROBEL, courrier qu’il m’a dit ne pas avoir reçu lorsque je l’ai rencontré à la mi septembre. Je lui ai remis une copie du courrier le 25 septembre 2008 à l’issue du conseil municipal et, n’ayant toujours pas de réponse de sa part le 29 septembre, j’ai immédiatement adressé un message électronique à monsieur FELIX, directeur de la communication, ainsi qu’à Gilles ROBEL.

Sans nouvelles le matin du 6 octobre 2008, jour du bouclage du numéro de Montreuil Dépêche paraissant avant ma première permanence, j’ai cherché à joindre par téléphone monsieur FELIX. Très accaparé certainement par cette tâche il n’a pu, voulu, ou obtenu l’autorisation de me rappeler. J’ai joint sa secrétaire qui a fort gentiment pris le message et à 15h53 j’ai envoyé un message électronique à messieurs FELIX, ROBEL et ARCHIMBAUD. J’ai par ailleurs téléphoné à Jacques ARCHIMBAUD mais il a manifestement changé de numéro de portable, numéro que sa secrétaire n’a pas voulu me communiquer quand j’ai appelé votre cabinet.

Comme par miracle, Gilles ROBEL a pris la peine de m’envoyer un message électronique à 18h55, après le bouclage de Montreuil Dépêche, quelle coïncidence, pour m’annoncer, je le cite, que « mes nombreuses demandes sont bien parvenues. Dans un souci d’équité, nous souhaitons annoncer les permanences de l’ensemble des conseillers généraux, et ce, deux fois par an dans le journal municipal. Les réponses des deux autres conseillers généraux ne nous étant encore pas parvenues, nous sommes contraints de différer la publication de cette annonce. Je te rappelle cependant que le groupe socialiste, comme les autres groupes, dispose d’une page réservée sur le site web de la Ville….activée depuis le 1er septembre…. Les horaires de tes permanences y trouveraient bien leur place.»

Que vient faire l’équité dans cette demande d’information dans Montreuil Dépêche? J’ignore si mes collègues Jean-Charles NEGRE, vice-président du Conseil général, et Manuel MARTINEZ, président de commission, envisagent d’organiser des permanences et dans l’affirmative quelle en sera la fréquence, je ne sais pas plus quand ils souhaiteraient les débuter, donc en vertu de quoi dois-je attendre qu’ils se déterminent. Et si mes collègues ne souhaitaient pas faire des permanences ou confirment leurs dates en septembre 2012, vous attendrez cette échéance pour publier le calendrier ?

A quel moment les Conseillers généraux ont-ils été informés de cette décision ?

Equité et égalité devant l’information : Il est surprenant de constater que le tableau des élus affichés en mairie ne mentionne que le conseiller général du canton de Montreuil Ouest, faisant abstraction des conseillers généraux de Montreuil Est et Nord.

L’ironie de Gilles ROBEL ne change rien à ces faits que chacun peut constater. J’en veux aussi pour preuve qu’il était de tradition à Montreuil d’annoncer, notamment via Montreuil Dépêche, les permanences de nos trois Conseillers généraux, et la démocratie n’en a pas souffert.

Equité, égalité devant l’information ? Pourquoi ramener l’information des permanences au site web de la ville ? Les personnes ne disposant pas d’Internet ou ne souhaitant pas en bénéficier n’ont pas le droit à cette information via le journal municipal ?

La réponse de Gilles ROBEL tranche avec les engagements que vous avez pris durant la campagne et les propos que vous avez tenus lors des différents conseils municipaux et dans les colonnes de Montreuil Dépêche : la communication doit changer, l’information doit changer, les droits de tous les groupes politiques du conseil municipal doivent être respectés équitablement.

De la parole aux actes, le chemin qui reste à parcourir semble encore long.

Par ailleurs, comme j’ai eu l’occasion de le réaffirmer le 3 octobre dernier lors de la réunion consacrée au CUCS devant les représentants de la municipalité, devant le sous-préfet VICHERAT, devant les services municipaux, départementaux et préfectoraux, je suis toujours disponible pour défendre les intérêts de Montreuil et répondre favorablement à toute sollicitation de la municipalité qui ira en ce sens.

Je réitère donc auprès de vous la demande de parution dans Montreuil Dépêche des dates de mes permanences la semaine précédant les permanences, et ce pendant le laps de temps où le journal municipal demeurera hebdomadaire, et je vous demande de bien vouloir également les mentionner lorsque le journal paraîtra tous les quinze jours.

Dans l’attente de votre réponse,

Je vous prie de croire, Madame La Maire, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

Frédéric MOLOSSI
Conseiller général de Montreuil Nord

vendredi 3 octobre 2008

Communiqué de presse

Non au service minimum d’accueil
Oui au service maximum d'éducation

Réunis mercredi 24 septembre, les élus socialistes et républicains de Seine-Saint-Denis ont condamné à l’unanimité la mise en place du service minimum d’accueil dans les écoles maternelles et élémentaires.

Cette mesure du gouvernement est d’abord une remise en cause du droit de grève qui vient s’ajouter aux multiples attaques contre le service public d’éducation. De plus, compte tenu du délai minimum de 48 heures pour déposer un préavis de grève, ils ne seront pas en mesure d’assurer l’accueil de jeunes enfants dans des conditions de qualité et de sécurité satisfaisantes.

Les élus socialistes et républicains du département refusent donc de s’engager dans la mise en place d’un service de garderie au rabais et demandent à l’Etat de remplir ses missions et de garantir la continuité du service public national de l’éducation.

Ils proposent de rencontrer rapidement les formations politiques, organisations syndicales et fédérations de parents d’élèves afin d’envisager une initiative commune.

vendredi 26 septembre 2008

Audit des finances locales

Intervention en conseil municipal
Madame la Maire, mes chers collègues,

Au nom du groupe socialiste je vais vous exposer notre point de vue sur ce nouvel audit que vous nous soumettez, plus exactement sur les documents que vous avez bien voulu nous soumettre il y exactement 2 jours puisque votre directeur de cabinet nous les a remis par messagerie électronique le 23 septembre à 12h43.

Nous avons donc uniquement reçu les diapositives présentées ce soir, pas la totalité du document dont vous devez disposer depuis plus de deux mois je crois mais c’est sans doute un oubli malencontreux ou une connexion défaillante qui en a privé les 3 groupes de la minorité.

Après tout peu importe le moment où nous l’avons reçu, on peut tout faire dire à un audit et je suis certain(e) que vous sauriez nous recruter un troisième cabinet tout aussi professionnel et sérieux que les deux premiers sollicités pour faire dire aux chiffres la petite musique que vous souhaitez nous jouer.

Ce qui nous choque dans un premier temps c’est qu’après avoir annoncé, dénoncé, caricaturé et grossi le trait sur ce que faisait la précédente municipalité, force est de constater que pour le moment il y a comme un écart entre vos paroles et vos actes.

N’avez-vous pas annoncé dans votre premier discours le 22 mars dernier « ce qui importe c’est la capacité à se parler et à s’écouter, à faire circuler l’information et la communication aussi bien en interne qu’en externe » ?

Ne vous êtes vous pas engagée à agir différemment de vos prédécesseurs ? N’avez-vous pas dit non plus le 22 mars dernier « qu ‘un changement c’est aussi une modification dans la façon de faire » ?

Ne croyez pas que la volonté du groupe socialiste est de s’opposer pour s’opposer. Nos votes positifs et constructifs lors des précédents conseils municipaux témoignent bien de ce qui prime pour nous : Faire avancer Montreuil et défendre les intérêts des Montreuilloises et des Montreuillois.
J’en viens au fond du dossier à présent. Je le disais en préambule, on peut tout faire dire à un audit mais à force de répéter sans cesse à longueurs d’interviews et d’articles de presse, que la situation est catastrophique, ça ne la rend pas plus pire qu’elle n’est.

Parce qu’une question se pose quand même : quel est l’intérêt de dépenser une somme supplémentaire pour un nouvel audit financier ?
La période ? C’est la même 2008-2012. Les chiffres ? Ceux sont les mêmes. Ce qui est plutôt rassurant au demeurant. Les scénarï ? A peu de choses prêts sont identiques. Alors qu’est ce qui change ? Tout tient en un concept à la page 3 : « la mise sous tutelle ». La raison de cette soit disante mise sous tutelle serait la capacité de désendettement qui atteindrait 12 ans.

N’y voyez pas de la fierté mal placé, il n’en est rien, mais en 2001 notre capacité de désendettement était de… 19 ans. Et pas de mise sous tutelle….

Mais la méthode est connue : marteler une idée fixe pour qu’à force de la répéter, elle devienne réalité. Le spectre est posé, la rumeur peut enfler…

Dans d’autres villes de notre département, des audits financiers ont aussi été réalisés. Et souvent le bilan est le même : les finances sont dans le rouge !

Seulement, ailleurs, les nouvelles majorités avancent 3 ou 4 priorités et s’y attellent déjà.

Et vous ? Vous avez écrit « c’est parti ». Mais où ? Pour faire quoi ? Pour le moment le flou règne et une fois n’est pas coutume, les rumeurs vont bon train.

Vous êtes aujourd’hui confrontée à la gestion d’une grande ville, où des difficultés existent, personne ne peut les nier, où la situation nationale et la crise financière internationale inquiètent légitimement les familles.

Le gouvernement de Nicolas SARKOZY casse le service public, défend les privilégiés, diminue considérablement les dotations aux collectivités et malheureusement Montreuil n’y échappe pas.

Une chose est sure, pour nous, la question budgétaire ne saurait être l’arbre qui cache la forêt de vos renoncements potentiels.

Des batailles sont donc à mener. Le groupe socialiste les mènera, et s’associera à vos côtés, lorsque vous les lancerez.

Position de la ville sur les Roms

Intervention en conseil municipal
Madame la Maire, mes chers collègues

Le sujet abordé dans la « position de la Ville » qui vient d’être exposée ne laisse personne indifférent au sein de notre assemblée.

Avant de rentrer sur le fond du sujet, permettez-moi de vous faire part d’une remarque de forme.

Avec cette délibération intitulée « Position de la Ville », vous inaugurez un genre nouveau de délibération. Nouveau… Pas tant que ça en fait.

Cela ressemble à s’y méprendre à un vœu, vœux que le conseil municipal a eu l’habitude d’examiner par le passé.

Or, lors de l’installation de la municipalité et lors de réunions de la conférence des présidents vous avez indiqué à plusieurs reprises refuser que le conseil municipal s’exprime par vœu.

Madame la Maire, mes chers collègues, nous nous étonnons donc de la forme de cette délibération. Pourquoi refusez-vous les vœux proposés par la minorité et en proposez-vous vous-même?

Sur le fond maintenant. Personne ne peut contester que des millions d’Européens d’origine rom fassent l’objet d’une exclusion sociale de grande ampleur, de rejet et de stigmatisation, bref, d’une discrimination persistante – tant individuelle qu’institutionnelle.

Nous l’avons déjà dit, la résolution de l’accueil des populations Roms dépasse le cadre des frontières communales et nécessite l’implication de tous, de la société civile, des communes, du département, de la Région, de l’Etat et de l’Europe.

C’est un fait que vous exprimez dans votre vœu et nous le partageons.

D’autres points auraient mérité, à minima, un échange, voir un débat : la scolarisation des enfants en est un exemple. Si nous partageons cet objectif comment allez-vous l’organiser ? Dans quelles écoles et dans quelles conditions ces enfants seront-ils accueillis ? Seront-ils tous regroupés au sein d’un seul établissement ? L’effort sera-t-il porté à l’échelle de la ville entière ?

Des questions, nous en aurions aussi sur le logement. Mais vous n’avez pas permis que nous vous en fassions part.

Vous êtes, certes, la majorité. Nous sommes la minorité, et non l’opposition, et figurez vous que les mots ont un sens car les conditions auraient sans doute pu être réunies pour qu’un vote unanime ait lieu ce soir.

Vous n’avez pas fait ce choix. Nous le regrettons sincèrement car la seule conclusion qui s’impose à nous, c’est que vous avez souhaité que ce point de vue soit uniquement celui de la nouvelle majorité.

Pour ces questions de forme et de fond laissées sans réponses, le groupe socialiste ne prendra pas part au vote sur cette délibération.

Délibération sur l'installation du Vélib à Montreuil

Intervention du groupe socialiste en conseil municipal
Le groupe socialiste a attentivement étudié la convention passée entre La Ville de Paris et Montreuil pour la mise en place du Vélib.

Cette convention prévoit effectivement une installation exclusive sur les zones d’interface entre la capitale et les villes limitrophes, mais elle prévoit également la possibilité pour les communes qui souhaiteraient un maillage de l’intégralité de leur territoire de développer leur propre système en lançant leur propre appel à la concurrence.

J’ai bien noté, ainsi que nous l’a indiqué Madame Vansteenkiste, l’impossibilité d’amender cette convention. Toutefois, il ne nous est pas impossible de préciser dans la délibération la volonté de travailler à cette possibilité d’extension sur l'ensemble de la ville d’une offre type vélib.

Non seulement l’affirmation de cette volonté permettrait de ne pas installer un sentiment d’inégalité de traitement entre le haut et le bas Montreuil ce qui, nous le savons, est un point chèrement défendu par toutes les personnes présentes ce soir, non seulement elle inciterait au développement du vélo comme mode de transport dans les quartiers, mais enfin elle anticiperait le besoin de développer les circulations douces entre les actuelles stations de la ligne 9 et les futures liées à la prolongation de la ligne 11 et à l’arrivée du Tramway.

Le groupe socialiste vous propose donc d'amender la délibération en y incluant cette volonté. Sans cela, le groupe socialiste s'abstiendra.

Dominique Voynet ayant proposé un amendement conforme à l’attente des socialistes, le groupe a finalement voté pour cette délibération.

Augmentation du tarif du Méliès : Vote contre des socialistes

31 % d'augmentation ! C'est ce qu'a décidé la nouvelle majorité lors du dernier conseil municipal. Le billet est donc passé de 1,90 euros à 2,50 euros et l'abonnement scolaire de 5 séances de 1,52 euros à 2 euros.
Vous comprenez, cela faisait 17 ans que le tarif n'avait pas augmenté... Ah oui, et alors ?

Questions orales lors du Conseil Municipal du 25 septembre

QUESTION N°1 : le sens de circulation en centre ville

Durant la campagne électorale vous avez vivement critiqué le schéma de circulation, annonçant de grands changements après les élections. L’organisation actuelle n’est certainement pas parfaite mais l’évaluation qui devait en être faite avait pour objectif d’ajuster les dispositions prises et de corriger les effets induits constatés. Depuis mars, peu d’initiatives de votre part en la matière. Notre collègue F.VANSTEENKISTE a indiqué dans Montreuil Dépêche du 9 juillet que rien ne pourrait être fait d’ici la fin des travaux du Cœur de Ville et vous avez décidé de remettre en double sens la rue Franklin depuis le 1er septembre 2008. Cette disposition réjouira certainement les automobilistes désireux de rejoindre la Croix de Chavaux mais rencontre t’il l’assentiment des riverains de la rue Franklin, de la rue de Stalingrad, de la rue Condorcet ? En quoi ces rues sont-elles plus calibrées que l’avenue Faidherbe, la rue Ernest Savart et la rue Rapatel pour accueillir davantage de véhicules ? Enfin votre programme prévoyait dans le paragraphe relatif à la révision du plan de circulation du centre ville de réunir « une conférence de citoyens sur le plan de circulation pour faciliter les déplacements ». Pouvez-nous indiquer quand aura lieu cette rencontre ?
QUESTION N°2 : La Dotation de Solidarité Urbaine
Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2009, les critères d’attribution de la Dotation de Solidarité Urbaine par l’Etat devrait changer avec la suppression de la prise en compte du nombre de logements sociaux dans les communes. Montreuil fait partie des 238 communes qui se verraient exclues du versement de la dotation de solidarité urbaine. La conséquence : des finances en moins pour notre ville dans un contexte où l'Etat réduit déjà ses concours aux collectivités locales. Ce projet est inacceptable. C’est pourquoi, il importe que dans toutes les communes concernées, et par delà leurs frontières, chacun s'oppose à ce projet dans les instances locales, départementales, régionales et nationales. Montreuil à la chance d'avoir des représentants dans chacune de ces différentes assemblées. C’est la raison pour laquelle nous souhaiterions savoir si nous pouvons envisager des actions communes de nos 2 parlementaires, de notre conseillère régionale, de nos 3 conseillers généraux et des 53 membres de la municipalité. Sachez en tout cas que le groupe socialiste prendra toute sa part dans ce combat.

lundi 7 juillet 2008

Lettre à Dominique Voynet des président(e)s des 3 groupes des minorités... restée sans réponse !

Pour information : la seule réponse que nous ayons eu c'est un rendez-vous avec le directeur de cabinet de Madame la Maire mi-juillet qui nous assurait qu'un rendez-vous serait pris pour septembre.... Nous attendons encore !
Madame la Sénatrice-Maire,

Nous tenons à vous faire part de notre inquiétude face à la tournure que semblent prendre les débats au cours des conseils municipaux et cela particulièrement au regard de ce qui s’est passé le 26 juin 2008.

Nos trois groupes se sont positionnés dans une minorité de vigilance, mais aussi de construction plutôt que dans une opposition systématique et stérile.

Au cours des trois conseils qui se sont tenus (10 avril, 22 mai, 26 juin) nous avons procédé à l’examen de 123 délibérations. Nous avons voté favorablement pour 117 d’entre elles, nous nous sommes abstenus sur 5 d’entre elles et avons émis un seul vote contre sur une partie d’une délibération.

Le fait que nous pointions, dans nos interventions, certaines divergences fait partie du débat. C’est la raison pour laquelle nous réfutons l’argument selon lequel nous polémiquerions ou nous ferions de la politique politicienne.

Lorsqu’une question orale relative à une préoccupation légitime de la population ne convient pas à la majorité municipale, votre refus d’y répondre est une marque de dédain et de mépris alors qu’il serait normal qu’un échange, même vif, puisse avoir lieu. Libre à chacun, ensuite, de tirer ses conclusions.

De ce point de vue, nous persévérons dans l’idée que le fait de mettre ces sujets à la fin des conseils municipaux n’est pas un bon choix et nous regrettons que certains élus de votre majorité refusent de répondre aux questions qui sont posées. Pour notre part, nous continuerons d’adresser le résumé de nos questions dans les délais qui nous sont impartis et cela conformément à l’article 15 du règlement intérieur que nous avons adopté unanimement.

D’autre part, certains propos tenus lors du dernier conseil municipal relèvent davantage du procès d’intention et de la mise en cause personnelle que du légitime débat démocratique : « des conseillers municipaux ont tenu des propos à caractère raciste ».

Cette intervention de votre part dans le cadre d’une réponse à une question posée par notre collègue, Président du groupe Gauche Unie et Citoyenne, monsieur MAMADOU, n’avait aucun lien avec le sujet soulevé. Il s’agit donc d’une mise en cause que nous condamnons et souhaitons qu’une mise en point soit faite, au prochain conseil municipal.

Si confrontations d’idées et de points de vue font partie intégrante du débat, nous aspirons à travailler à l’avenir dans une atmosphère plus sereine. La prochaine conférence des Présidents pourrait être l’occasion d’en reparler mais sachez, Madame la Sénatrice-Maire que nous n’acceptons pas que le débat prenne cette tournure.

Enfin, nous regrettons qu’à ce jour aucun moyen de fonctionnement ne soit mis à la disposition des groupes de la minorité, pour fonctionner et assurer leur mandat.

Ce regret est d’autant plus fort qu’à plusieurs reprises, il a été constaté que les réunions des différents organismes, où siègent les élu(e)s de la minorité, sont convoquées de façon cavalière, la veille pour le lendemain, par exemple. Il est dommageable que la majorité s’illustre par des attitudes, qu’elle avait elle-même reproché par le passé, à la précédente majorité. Force est de constater, que la démocratie, est un apprentissage quotidien, laborieux et pugnace. Il ne suffit pas de la décréter, encore faut-il avoir la volonté politique de la faire vivre.

Pour pouvoir en discuter de vive voix et permettre de dissiper tout malentendu, nous souhaiterions vous rencontrez dès que possible.

Nous vous prions de croire, Madame la Sénatrice-Maire, à l’expression de notre considération distinguée.
Geneviève DE KERAUTEM
Présidente du groupe socialiste
Dominique ATTIA
Présidente du Groupe Communiste
Cheikh MAMADOU
Président du Groupe Gauche Unie et Citoyenne

dimanche 15 juin 2008

Chantiers d'insertion des Murs à Pêches : 1ere victoire

Question orale posée au Conseil municipal de Juin 2008

Le PS s'interroge sur les raisons qui poussent Mme la Sénatrice Maire à refuser le financement du chantier d'insertion des murs à pêches organiser par l'association MAP. Décision d'autant plus surprenante que cette expérience est assez exemplaire d'une démarche de développement durable associant préservation de l'environnement, valorisation du patrimoine et insertion sociale.

ARTICLE DU PARISIEN
le 8 juillet 2008

C’est la fin d’une polémique de plusieurs semaines. La ville de Montreuil a décidé de sauver le chantier d’insertion mis en œuvre depuis février 2006 par l’association Murs à Pêches (MAP).
Un chantier qu’elle avait dans un premier temps condamné en refusant de renouveler un marché passé par l’ancienne majorité. Le compromis a été conclu la semaine dernière entre la municipalité verte et l’association et sera finalisé le 16 juillet. Le déblocage d’une subvention de 30 000 € devrait permettre la poursuite du chantier de septembre à décembre. En échange, l’association s’engage à trouver d’autres sources de financement notamment auprès du département et du conseil régional, et à s’adosser à une association d’insertion afin de mutualiser ses moyens. « Nous sommes très heureux que le dialogue ait repris et qu’un outil efficace soit pérennisé », se félicite Pascal Mage, président de l’association MAP.

Le nouveau chantier permettra d’embaucher huit personnes en difficulté qui restaureront les murs en pêches vieux de quatre siècles en même temps qu’ils suivront un CAP agricole d’ouvrier paysagiste.
Visitez le site du MAP : http://murs.map.free.fr/

mardi 10 juin 2008

Communiqué de presse commun aux 3 groupes de la minorité

Journal d'information municipale :
la fin des 12 engagements de l'équipe Voynet ?

Lors du Conseil Municipal du 22 mai 2008, à la question orale relative à l’expression des groupes politiques dans Montreuil Dépêche Hebdo, une réponse surprenante du conseiller municipal délégué à la communication a été formulée.

En substance, un groupe s’exprimera par semaine, selon un tirage au sort pour déterminer l’ordre d’insertion.

Si la démocratie se résume à ce type de procédé, telle une tombola, cela devient préoccupant. Mais le plus désappointant, réside dans la méthode, ou plutôt la non méthode employée : pas de discussion en amont, aucune information, ni concertation. Mais qu’est-il devenu du 10ème engagement de la liste « Montreuil Vraiment » qui promettait : « Ecouter et consulter avant de décider, respecter les citoyens […], respecter les droits des minorités au conseil municipal et assurer le pluralisme de l’information dans le journal municipal » ?

Cette décision a été prise sans concertation avec les groupes politiques concernés. Elle nous est imposée alors que nous avions proposé, lors du conseil municipal de mai, de réunir la conférence des présidents ou une commission spécifique afin que la question de l’expression des minorités soit concertée avec les premiers intéressés.

La nécessité de rajeunir une formule, ne se résume pas à un acte péremptoire, particulièrement en matière d’expression pluraliste et de démocratie.

Au-delà des paroles, des actes concrets et tangibles sont attendus pour faire vivre la démocratie. Personne n’a la vérité avérée et parvenir à « vraiment plus de démocratie » ne pourra se faire, dans le cas précis, sans un minimum de dialogue et de concertation avec les groupes de la minorité !